Open Letter to Kofi Annan (from an Ivorian-American)

H.E. Kofi Annan Secretary General of the United Nations United Nations Plaza, New York, N.Y. 10017 Fax: 212 963-1921

I am writing to you as an American of Ivorian origin to express my deep concern, and indeed the deep concern of many in the Ivorian community in the US, over the violent attacks of France on Côte d’Ivoire and its civilian population, and the seeming acquiescence of the world body you run in the French action.

France claims that it destroyed the Ivorian Airforce, Government buildings and other structures, and fired on the residence of President Gbagbo and proceeded to kill unarmed and peaceful demonstrators because its soldiers were attacked by the Ivorian Airforce, causing the death of 8 (now amended to 9 after the earlier announced death of an American could not be confirmed) of its soldiers.

The very illogic of the alleged provocation should have prompted the French Government to ask its Ivorian counterpart for an explanation before acting. President Gbagbo is well aware of the French military superiority; why then, when his air strikes were going successfully without any response from rebel forces, would he want to deliberately attack French positions, with predictably disastrous consequences? Either the alleged raid, if indeed it happened, was a mistake, or a total fabrication. In either case, why the rush? An inquiry would have in no way restricted France’s retaliatory options, but it would have prevented unnecessary destruction and killing if the raid had been a mistake or not taken place. For the same reason, the UN Security Council should have, at a minimum, made inquiries before supporting the French action.

And now the French are rushing to have the Security Council impose an arms embargo on Côte d’Ivoire, among other sanctions. Such an embargo would leave France free to arm the rebels to enable them to overthrow the Gbagbo Government. If French support for the rebels was ever in doubt, its overreaction to an alleged attack for which it never presented any proof has gone a long way toward lifting such doubt.

That France has economic interests in Côte d’Ivoire is well known; obvious too is the fact that President Gbagbo’s policy of open competition, self-reliance and a truly democratic process is viewed by France with alarm. I urge you not to be a facilitator for French hegemonic designs in Côte d’Ivoire; instead, the UN should help France withdraw its troops from Côte d’Ivoire as graciously as possible, as they have become a big part of the problem and certainly not the solution. Any action that helps the rebels overthrow the elected government of Côte d’Ivoire can only lead to greater bloodshed and more suffering.

One genocide in one lifetime is one genocide too many. After Rwanda, the UN should do all it can to avoid planting the seeds of another human catastrophe in Côte d’Ivoire. Indeed, it would be the most cruel of ironies if two genocides in Black Africa since the end of French colonialism, where to take place when a Black African was the Head of the United Nations. I thank you for anything you may do to help bring about a fair and peaceful outcome. May God guide your steps in such an endeavour. Sincerely

Because Chirac wants to impose rebels'chief. Why do you think he destroyed ivorian'planes ? I don't know if you read french, because this letter sent to Chirac by french who live in Ivory Coast is very interesting.

"Les Français de Côte d'Ivoire dénoncent la politique de Jacques Chirac dans la crise ivoirienne et condamnent les récentes tueries de manifestants ivoiriens aux mains nues par les militaires l'opération Licorne. Réunis au sein d'un collectif, ils interpellent le président français à sur des questions formulées dans la lettre ci-dessous adressée à leurs compatriotes.
Français de Côte d'Ivoire, entrepreneurs ou simples employés, nés dans ce pays ou résidents de fraîche date, nous nous sommes abstenus jusqu'à présent de prendre position dans cette crise. Simples spectateurs pris entre le marteau et l'enclume, nous sommes traumatisés par les évènements des jours derniers. Nous avons tout perdu et nous aimerions comprendre les choses suivantes :

- Pourquoi n'y a-t-il pas eu de mesures préventives pour protéger la communauté expatriée, alors que depuis les émeutes anti-françaises de janvier 2003, nos autorités de tutelle savaient qu'à tout moment, nous pouvions être victimes de la rue ?
- Pourquoi le Président Jacques Chirac prend-il la responsabilité unilatérale et immédiate d'une riposte depuis la France, sans enquête préalable ?
- Les autorités onusiennes sous mandat desquelles la France agit en Côte d'Ivoire ont-elles été informées de ladite riposte ?
- L'offensive ivoirienne au cours de laquelle neuf soldats français ont été tués n'avait-elle pas reçu l'aval et le soutien logistique de l'état-major français ?
- S'il y a deux ans l'opération Licorne a été lancée pour prévenir le naufrage de ce pays et protéger les intérêts français, alors pourquoi aujourd'hui les risques d'embrassement général de la Côte d'Ivoire sont-ils aussi grands ? Et la présence française ruinée ?
- Les contribuables français savent-ils que l'Etat français a dépensé 1 milliard d'euros depuis le début de la crise en Côte d'Ivoire pour arriver à un résultat aussi calamiteux ?
- Que va coûter le rapatriement des Français de Côte d'Ivoire ?
- Y a-t-il encore une stratégie française pour gérer ce conflit ?
- « Toute occupation prolongée entraîne forcément une réaction », a déclaré le Président Jacques Chirac au sujet de l'intervention américaine en Irak, Pendant combien de temps compte-t-il faire stationner l'armée française en Côte d'Ivoire ?
- Pourquoi, entre autres, nos militaires ont-ils tiré à balles réelles, trois jours après les émeutes, sur des participants à un sit-in pacifique ?
- Y a-t-il eu rupture de la chaîne de commandement pour générer de telles bavures ?
- Pourquoi les victimes de notre riposte ou des tirs des soldats français lors des manifestations devant la résidence du Président ivoirien (62 morts et plus d'un millier de blessés) ont-elles été quasiment ignorées dans la plupart des médias français ?
- Le président Jacques Chirac considère-t-il qu'il y ait une exception africaine en matière du respect des droits de l'homme ?
- Existe-t-il un contrôle parlementaire de la présence militaire française en Côte d'Ivoire ?

Nous voulons des réponses à ces questions.

Collectif des Français de Côte d'Ivoire

Contact : collectifrançais-rci@ifrance.com

Yann Hervé (+ 225) 07 12 47 06

Source : Le Courrier d'Abidjan - 11/15/2004

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